mercredi 23 avril 2008

nouveau pour negociation avec Bahaga près de Abeybara

Ousmane Koné Nouvelle Libération, 23/04/2008 Rendez-vous pour négociation près d’Abeîbara : Bahanga boude la commission nationale chapeautée par Ag Erlaf mercredi 23 avril 2008, par temoust Quand une situation s’éternise, les tenants et les aboutissants, avec le cours implacable du temps, se terminent toujours en secrets de polichinelle. Finalement, les tournures que la crise du Nord est en train de prendre ne surprennent plus, car elles sont, très souvent, pressenties et inspirées de la suite logique de manœuvres que certains individus auront perpétrées. Ce que la commission nationale est en train de vivre dans le maquis malien présage l’échec que certains observateurs ont prédit. Après la rencontre de Kidal, la commission nationale s’est rendue dans la localité de Abéibara où elle devait rencontrer Ibrahim Ag Bahanga et sa troupe. Au-delà du non respect de la date de rendez-vous, Ibrahim Ag Bahanga a purement et simplement boudé les samaritains. Tout naturellement, il était prévu dans le plan de négociation de la commission nationale, une rencontre entre Ibrahim Ag Bahanga et les samaritains. Pour matérialiser cette volonté, un rendez-vous a été négocié et accepté. Un erg près de la localité de Abeïbara a été choisi pour servir de cadre à cette ultime étape du processus de négociation. La commission nationale qui ne devait en aucun cas accuser un quelconque retard, s’est rendu au lieu de rendez-vous avec plusieurs heures d’avance. Fort malheureusement, les membres qui la constituaient ne pouvaient point se douter du faux bond que Ibrahim leur avait préparé car ils s’estimaient crédibles aux yeux de Bahanga. Tandis que la réalité était tout le contraire. Ils n’ont d’ailleurs pas tardé à découvrir cette réalité car Bahanga, en plus de les avoir fait languir, a tout simplement choisi l’option de bouder cette rencontre. Mais pour faire part des motifs de sa décision, Ibrahim a tenu à leur adresser une correspondance par le truchement de l’un de ses émissaires. Cette option aurait été moins décevante si Bahanga s’était fait représenter par un de ses lieutenants par exemple Hassan Fagaga. Car cela allait démontrer que Bahanga éprouve un certain respect pour la commission nationale. Pour revenir à ce fameux rendez-vous et au contenu de la correspondance, le message que l’émissaire a porté aux samaritains était le même que Bahanga a eu à livrer au lendemain de l’assassinat du commandant Barka Ag Cheick dont nous nous sommes fait écho dans une de nos parutions dernières. Dans la correspondance, Bahanga aurait exprimé son refus catégorique de négocier ou même de libérer les otages sans que les auteurs du crime perpétré sur la personne de Barka ne soient connus. Malgré cette correspondance, la commission nationale, qui reconnaît au regard de la modicité de l’émissaire le manque d’égard de Bahanga à son endroit, n’a pourtant pas renoncé. Elle est restée sur place toute la journée d’hier et son hôte, qu’ils attendaient, n’a jamais voulu la rencontrer. Et pas plus tard que le lundi, un cadre touareg que nous avons reproché s’est montré très sceptique par rapport aux résultats que pourrait apporter cette commission. Un scepticisme qui, selon ses propos, serait inspiré de la présence de certaines personnes aux réputations douteuses et des méfiances et suspicions que suscite le comportement du sieur Ag Erlaf. Pour faire économie de nos colonnes, nous allons taire ces propos qui, après tout, ont été largement publiés dans nos précédentes parutions. (Nouvelle Libération N°470-471). La commission nationale qui est chapeautée par Ag Erlaf est donc en train de subir le sort auquel il était prédestiné. Les interrogations qui fusent de partout portent sur les raisons qui poussent les autorités à revenir sur les mêmes pratiques qui ont, de tout le temps, montré leurs limites. Et aussi, les motifs selon lesquels certains individus ont toujours fait prévaloir leurs propres intérêts dans cette crise du septentrion. Pis, il y’en a parmi eux qui, pour sauvegarder leurs intérêts, n’hésitent point à tirer sur la ficelle de cette situation devenue plus qu’embarrassante. Alors, le moment n’est-il pas venu de balayer ces samaritains ? Quel discours va tenir Ag Erlaf à Bahanga que Diagouraga ne saurait faire ? L’inconnue ne réside pas dans la couleur de la peau du médiateur, mais plutôt dans la capacité de persuasion et de négociation du médiateur. Il faut donc songer à créer un cadre de dialogue formel et tenir un discours franc que chacun s’engagera à respecter. Ousmane Koné m>lien vers la source : www.temoust.com

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